samedi 18 décembre 2010
Géographie de la Guerre d'Espagne
samedi 11 décembre 2010
Petite philosophie de l'intempérie
samedi 4 décembre 2010
De quelle couleur est la Révolution ?
samedi 27 novembre 2010
Acharnement, le retour
Souvenez vous de cette illustration bloggée ici
Et bien oui, l'inventeur s'est signalé. Ce gros clin d'oeil est celui d'un...opticien installé quelque part en région Centre et même pas en Auvergne.
Mais que fait donc l'association des producteurs de fromages auvergnats pour contrer cette sinistre récupération ????
En attendant la révolution: Acharnement
Cette femme est dangereuse !
samedi 6 novembre 2010
Cycle utopies réelles (9) : les Cités-jardins
Le cycle utopies réelles du blog devait faire une place aux cités jardins, qui relèvent à l'évidence de la tentative de concilier intérêt collectif et individuel, dans de multiples expériences urbanistiques bien réelles dont la plupart existent encore, dans des configurations - pour une fois en matière d'utopies - pas trop éloignées de leur projet initial...
Les photos de ce message sont prises dans le quartier du Chemin vert à Reims, Ville dans laquelle plusieurs cités jardins ont été construites à la faveur de la reconstruction d'après première guerre mondiale.
Dans l'ensemble on peut être frappé par la pertinence du concept et sa durabilité, au sens littéral du terme. Plus d'un siècle après l'apparition du concept et de ses nombreuses applications urbanistiques, la forme urbaine de la cité-jardin reste à l'évidence vivable, reconnaissable et pertinente, compte tenu des tendances actuelles de l'habitat : densifier sans surpeupler, assurer la proximité des services et, par un urbanisme à taille humaine bien étudié, encourager une convivialité élémentaire suffisante pour que la collectivité publique ne se trouve pas dans la situation de prendre en charge toute la vie collective, et surtout ses dysfonctionnements.
Deux modulations toutefois qui vieillissent le projet : d'une part la place réservée à l'automobile, notoirement insuffisante, mais comme partout. Qui avait prévu, il y a plus d'un siècle, l'envahissement de la ferraille mobile ?
D'autre part, la quasi-absence des commerces de proximité, pourtant indispensables dans une économie durable. Les centres commerciaux périphériques, couplé à la généralisation du déplacement motorisé, les ont ravagé : peut-on augurer du fait que les difficultés de la grande distribution signifient un retour en arrière ? Pas sûr...
Il reste que les cités jardins sont une des formes les plus pragmatiques, efficaces, et bien réelles, d'un projet collectif ménageant une place à tous et soucieux du bien vivre ensemble qui est loin, très loin, d'être épuisé.
jeudi 4 novembre 2010
Grèves anti-Sarko : portfolio décalé
jeudi 21 octobre 2010
Mme Thatcher, where have you been ?
dimanche 10 octobre 2010
Acharnement
samedi 18 septembre 2010
Chérie, le Président a rétréci !
samedi 11 septembre 2010
62, pas de quartiers !
mardi 7 septembre 2010
Défiler ou rentrer son bois ?
samedi 28 août 2010
Haro sur les Roms - Au secours, intelligence, où es-tu ?
Il y a deux acceptions de l’ethnonyme ” rom “. Tout d’abord, le mot ” rom ” (pluriel roma) a été choisi par décision du congrès mondial Romano, réuni à Londres le 8 avril 1970 pour désigner l’ensemble de l’ethnie originaire de l’Inde et dont les premiers représentants sont arrivés en France en 1419, quand Jeanne d’Arc faisait ses premiers pas. Ce terme générique désigne l’ensemble de l’ethnie : Sinte-Manush (Manouches), Gitans (ou Kale), Le’Roms, etc.
Le terme a été déposé ultérieurement au bureau de l’ONU, à New York, par une délégation conduite par l’acteur Yul Brynner. Ce mot avait été choisi en raison du fait que, d’une part, les termes ” tsigane ” ou ” gypsy ” avaient un sens péjoratif dans certains pays et, d’autre part, parce que le mot ” rom ” avait, dans tous les dialectes, le sens d’” homme ” ou ” époux “.
Dans cette acception, il n’a donc rien à voir avec la Roumanie.
En second lieu, certains Tsiganes des pays de l’Est se désignent traditionnellement par le mot ” rom “. En particulier les Tsiganes de Roumanie, dont certains ne sont arrivés que très récemment en France. Voilà donc ce qui entretient une certaine confusion dans les médias.
J’ajouterai que l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan avait confirmé la reconnaissance du peuple romans en tant que ” nation sans territoire “, et Indira Gandhi, ancienne première ministre de l’Inde, comme ” les enfants émigrés ” de son pays.”
(..)
Jean-Claude Mégret (Brive la Gaillarde)
Voici précisément ce qu'il fallait expliquer sur les Roms : il s'agit d'un courrier de lecteur du Monde publié le 11 août, au creux de l'été. Mais sans doute l'esprit de nuance et d'intelligence se marie-t-il mal d'une part aux mauvais calculs politicards, et d'autre part au sensationnalisme populiste de la plupart des médias.
Heureusement, il semble bien que l'électorat français, à qui il doit rester tout de même quelques bribes de discernement malgré ce décervelage en règle ne suive pas du tout celui qui se croit encore son leader, si l'on en croit les derniers sondages.
Un site de référence sur ces questions se trouve ici et les images ont été repiquées ici.
mardi 24 août 2010
Duane Hanson : troublante vérité
L'artiste américain Duane Hanson pousse l'hyperréalisme jusqu'au bout : ses statues grandeur nature sont aussi vraies que nature. Elles présentent tous les spécimens d'un rêve américain évanescent : femme de ménage, jeune surfeur, touristes fatigués, hommes et femmes de tous les jours, sans apprêt. Leur point commun : un regard et une attitude traduisant l'épuisement, le désenchantement, la déconvenue...
Le spectateur est vite troublé par cette empathie que lui arrachent ces mannequins de résine et de fibre de verre. Tragique revanche pour eux, ils ont fini par tuer leur créateur. Duane Hanson est mort en 1996 d'un cancer provoqué par les produits qu'il manipulait pour les créer.
Le sujet que je préfère, ce sont les personnes ordinaires des classes populaires et moyenne de l'Amérique aujourd'hui. Pour moi, la résignation, le vide et la solitude de leur existence captent la véritable réalité de la vie de ces gens : voici résumé le parti-pris de l'artiste par lui-même, en 1977. Troublante hyperréalité. Troublante vérité ?
mardi 3 août 2010
Pompier pyromane : le clown devient dangereux
vendredi 30 juillet 2010
Antipodes
samedi 3 juillet 2010
Le grand festival du N'importe quoi, Youpie !
vendredi 18 juin 2010
Attention : télé d'utilité publique
La télé n'est pas qu'un instrument d'aliénation, hélas. La BBC sait nous le rappeler par ses fantastiques reportages, évidemment ignorés, sauf rare exception, par nos franchouillardes étranges lucarnes.
Une mention remarquable doit être ici décernée à une série de reportages produite par la télévision publique britannique et présentée par un globe trotter vedette, Simon Reeve.
Son look d'ado à peine vieilli ne doit pas faire illusion : Simon Reeve a déjà à son actif pas mal de reportages et de vécu journalistique, et tout particulièrement une enquête publiée à la fin des années 90 sur le premier attentat contre le World Trade Center, en 1993 et dans laquelle il mettait en évidence la personnalité d'un certain... Ousama Ben Laden. Pas mal vu.
...publié en 1998...
Revenons à la série Tropic of Cancer, puisque c'est son nom. Le principe est simple : voyager le long du tropique du cancer, d'est en ouest, en commençant par le Mexique et en finissant par Hawaï. La réalisation en revanche est beaucoup plus compliquée : Simon Reeve et son équipe doivent jongler avec les visas, les interdictions, les frontières closes, qu'il faut contourner longuement - comme pour arriver au Sahara occidental dans la partie habitée par les Saharaouis, de l'autre côté du mur construit par le Maroc en plein désert - ou qu'il faut carrément transgresser en toute illégalité, quand il passe en Birmanie, ou encore carrément impossible à franchir sans gros ennuis, comme la frontière chinoise, qui lui fut fermée sans espoir de recours.
C'est que Simon Reeve dispose de qualités tout à fait particulières qui le rendent assez vite persona non grata pour les officiels : un sens aigu de l'injustice et une capacité de réaction à la destruction de la planète.
Au Mexique, il montre une mine géante à ciel ouvert creusée par une société canadienne... juste à côté d'un village ancien, au risque de l'engloutir pour de vrai. Au paradis pour touristes que sont les Bahamas, il trouve le moyen d'approcher les immigrés haïtiens qui en sont les véritables parias et y vivent, eux, dans des conditions épouvantables...
Au Maroc, il n'a de cesse de nouer le contact avec les représentants des institutions saharaouies pour illustrer ce qu'est, concrètement; la domination et la séparation d'un pays et d'un peuple en deux. Tout y passe, tout au long du voyage : la perte de la culture nubienne en haute Egypte, noyée sous la modernité du barrage d'Assouan, les conditions de vie esclavagistes faites aux travailleurs immigrés du sous continent indien et qui construisent Dubaï dans l'ignorance de tout droit social, les ravages de la mousson en Inde, compte tenu du réchauffement climatique...
Au Bangladesh, il filme, concrètement, ce qu'est la vie d'un enfant de 5 ans, employé d'une verrerie, mort de fatigue, exposé à tous les dangers du feu, des brulures, de la chaleur intense... Ouf, on ne sort pas indemne de ces reportages, traités pourtant avec un allant et une pêche d'enfer dont on sent que la motivation fondamentale est une formidable volonté de faire exploser au grand jour les injustices, les hypocrisies, le cynisme des Etats et des acteurs économiques mondiaux. Bref, les aspects les moins reluisants de notre monde. L'empathie en plus; ou, comme on disait autrefois, la sympathie humaine, manifestement non feinte.
Toujours accompagné d'un habitant du pays visité - mais sans mandat officiel, Simon Reeve expose la réalité, ses causes, et la perception qu'il en constate localement. Un espèce de jeune Michael Moore dont le pays serait le monde entier.
Voila qui nous change en tout cas de la soupe tiède servie en France par ceux qui filment du ciel ou qui prônent une écologie officielle bien proprette.
Simon Reeve avait déjà proposé sur la BBC une série de reportages sur le même principe en 2006, en suivant l'équateur, puis en 2008, en suivant le tropique du Capricorne.En 2003 déjà, il avait aussi mis en oeuvre une série de reportages sur les pays d'Asie centrale drôlement intitulée Meet the stans (rencontre avec les -stans) et en 2005, une série sur les pays qui n'existent pas (Places That don't exist), du genre Transnistrie, Ossétie du sud, Nagorny Karabach. Un gars plutôt intéressant, non ?
Le meilleur du meilleur de la télé, à visionner à partir d'internet bien sûr en attendant... A quand sur une chaîne française ?
Voir ci dessous quelques extraits.