samedi 23 février 2008

Sarkozy, Ola, Olé !


Les étrangers ont la dent dure avec Sarkozy aussi... Pour l'avoir signalé en page de couverture, Courrier international s'est vu interdit d'afficher sa "une" dans le métro parisien cette semaine. Pour célébrer l'événement, voici un des articles en cause.

LLUÍS BASSETS

Sarkozy c'est fini

EL PAIS - 14/02/2008
(article traduit et reproduit dans Courrier international du 21 février)
article original

Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyper­dirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne et que le gouvernement et les institutions fassent leur devoir. La situation n’a rien d’inédit : Pompidou et Mitterrand étaient déjà des présidents malades et diminués. Le premier est même mort avant la fin de son mandat. Quant à Chirac, il fut un obstacle paralysant pendant une bonne partie de sa présidence. La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable.

Plus on s’approche du 9 mars, date du premier tour des élections municipales, plus la nervosité des candidats du parti présidentiel augmente et plus on redoute les interventions de Sarkozy, susceptibles de faire perdre des voix à l’UMP. Le parti du chef de l’Etat est divisé à cause de tensions qu’il a lui-même créées. Le traitement qu’il a infligé en public aux uns et aux autres, y compris à certains de ses collaborateurs les plus proches, est digne du comportement d’un monarque bilieux et capricieux avec ses laquais. Même son actuelle impopularité est extravagante : elle ne s’explique pas par un train de réformes puisque ces dernières sont encore largement inappliquées. Elle s’explique uniquement par son comportement public.
Un triomphe de sultan, seigneur en son sérail
Le trône qu’occupe Nicolas Sarkozy a été imaginé par de Gaulle pour lui permettre d’être le troisième larron d’un monde bipolaire. Le président français voulait être un fier contrepoids occidental dans l’affrontement entre Washington et Moscou. Or Sarkozy, arrière-petit-fils libéral et proaméricain de De Gaulle (après le petit-fils, Chirac, et le fils, Pompidou), s’est installé sur le trône élyséen porté par son ambition personnelle et sa conception égotique de la présidence : il a par le fait encore accru les pouvoirs de la présidence. Et, une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme.

C’est sur trois points précis qu’est venu se briser le personnage : l’économie, qui n’a pas enregistré la moindre amélioration depuis son arrivée ; son idéologie plus néocons, voire “théocons”, que gaulliste – en témoignent des prises de position sur la laïcité contraires à la culture de la République ; et sa vie privée, étalée dans les médias. En monarque thaumaturge qui par une simple imposition des mains devait augmenter le pouvoir d’achat, il a échoué au point de prononcer la formule maudite qui rompt les sortilèges : “Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?” En monarque philosophe, il a manifesté les plus fortes réserves vis-à-vis des traditions républicaines, en exprimant avec désinvolture son affinité intellectuelle avec le pape. Il n’a pleinement triomphé que dans le rôle de sultan, seigneur en son sérail, paré des atours qui passionnent un certain public – et manifestement aussi ses pairs. Le voilà fasciné par son propre pouvoir de séduction, son goût exquis et sa désinvolture. Mais ce triomphe-là a le don de déprimer beaucoup de Français car il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco.

Et dans le même genre :



mardi 19 février 2008

Bush : bientôt la fin

J'aime ce clip intitulé "Child's pay" qui était arrivé en tête du concours "Bush in 30 seconds" lancé au moment de sa campagne pour son deuxième mandat, initiative lancée par le mouvement citoyen US "Move on" qui avait suscité assez de créativité parmi les cinéastes pour fustiger les résultats de la politique de l'administration Bush. Ces clips n'ont pas perdu d'actualité. Hélas !


samedi 16 février 2008

L'appel républicain de Marianne

Cet article de Marianne, ainsi que bien sûr l'appel qui le suit, méritent d'être reproduits et diffusés, en réponse aux consternantes obscénités présidentielles qu'il faut, jour après jour, subir. La pétition peut être signée par tous.

Il se passe de drôles de choses dans notre République. L'actuel Président avait bien promis la rupture. Rupture il y a, mais pas seulement telle qu'elle avait été annoncée.

Un gouvernement marginalisé, dont le travail s'avère pré-mâché par les conseillers du Prince. Rupture.

Un Président qui semble déserter la fonction, parlant tour à tour comme croyant ou comme laïc. Rupture.

Un Président qui veut mettre la politique en chiffres, comme s'il s'agissait de vendre des petits pois. Rupture.

Un Président qui entend diriger ses équipes comme un manager d'hypermarché, distribuant bons et mauvais points, primes ou sanctions. Rupture.

Un Président qui reste chef de parti et dont le domaine réservé est davantage la Mairie de Neuilly que la politique de défense. Rupture.

Un Président qui prétend substituer au débat contradictoire traditionnel entre majorité et opposition la mise en scène des divergences entre ses courtisans et ses ministres. Rupture.

Un Président qui affirme devoir être heureux pour gouverner le pays. Rupture.

Un Président qui annule ses rendez vous du soir et du matin pour vivre pleinement son couple. Rupture.

La liste est longue des stupéfiantes innovations, que, volontairement ou involontairement, Nicolas Sarkozy a introduit dans la politique présidentielle. Ce nouveau cours suscite donc des inquiétudes, une anxiété même. C'est cette anxiété, qui risque bien de s'amplifier dans les semaines et les mois à venir, que traduit l'appel républicain de dix-sept hommes et femmes politiques que nous reproduisons ci-dessous. On ne doit pas se tromper sur sa signification : si des personnalités politiques de premier plan qui ont l'habitude de s'affronter sur la scène publique depuis des années, prennent le risque de s'afficher au bas d'un même texte à quelques jours d'un scrutin dont le président lui a annoncé qu'il serait politique, si cet appel a recueilli la signature de plusieurs hommes et femmes politiques de la droite républicaine, c'est bien que le contexte politique créé par huit mois de sarkozysme est totalement inédit.

A lire. A méditer.

Avant d'agir ?


Pour une vigilance républicaine

Les soussignés se réclament de sensibilités très diverses, et ils ont sur un certain nombre de sujets importants des positions très différentes, mais ils ont malgré tout en commun un certain nombre de convictions et de valeurs qu'ils entendent réaffirmer.

- Leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective.

- Leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile.

- Leur attachement à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information.

- Leur attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle.

Au-delà de leurs divergences, les soussignés tiennent à rappeler leur engagement à défendre, séparément ou ensemble, ces impératifs, comme toujours cela fut fait au cours de l'Histoire de la République.

Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du Général de Gaulle
Dominique de Villepin, ancien Premier ministre
Ségolène Royal, ancien ministre, Présidente de la région Poitou-Charentes
François Bayrou, ancien ministre, député des Pyrénées-Atlantiques
Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre
Corinne Lepage, ancien ministre

Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne

Bertrand Delanoë, maire de Paris

Maurice Leroy, député de Loir-et-Cher

Nöel Mamère, député de la Gironde

Jean-Christophe Lagarde, député de la Seine-Saint-Denis

Marielle de Sarnez, conseillère de Paris

André Gérin, député du Rhône

Arnaud Montebourg, député de la Saône-et-Loire

Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher

Jean-Pierre Brard, député de la Seine-Saint-Denis

Jean-Paul Bled, président des Cercles universitaires d'études et de recherches gaulliennes


mardi 12 février 2008

Effet de serre, vous avez dit gaz à effet de serre ?

Les publicités pour les bagnoles indiquent maintenant le volume de CO2 par kilomètre rejeté par chacune d'elle. On ne peut manquer d'être stupéfié par les chiffres donnés : ainsi les plus économiques des automobiles rejettent au moins 100 grammes de CO2 par kilomètre.

Cela paraît énorme, si on multiplie le nombre de véhicules sur terre par le nombre de km parcouru par chacun d'entre eux tous les jours de l'année depuis si longtemps. Pas étonnant, tout ça.

In memoriam, voici un petit montage qui évoque quelques oublis de l'histoire de l'automobile, bien enfouis au fond de la mémoire des constructeurs. J'ai vérifié par plusieurs sources, tout est vrai, aussi bizarre que cela puisse paraître.





Et pour mémoire aussi, cette petite pub :


Tout électrique, 800 W, 60 km d'autonomie, 6-8 heures de charge pour faire le plein, pratiquement aucune maintenance, aucun bruit, aucun rejet, moins de 1500 Euros, en vente librement ici ... A méditer pour l'avenir proche.


lundi 4 février 2008

Bling bling

Annonce du mariage du Président ce week-end :


et en fin de page, l'inévitable pub "ciblée" :


Super : Voici, agence matrimoniale, godasses... Encore bravo les communiquants, Sarko n'y est pour rien. Encore que, vu ses affinités avec les produits de marque et les industriels qui les fabriquent, à quand l'emploi du temps suivant pour not' Président :


Ceci pour la semaine. Pour le dimanche, un seul logo suffira :


samedi 2 février 2008

En chantant...


Le blog révolution ne peut faire moins que d'offrir à ses visiteurs ses deux "chansons du dimanche" préférées, bien senties, juste pour le cas ils ne connaitraient pas. Enhaurme succès 100% internet, l'air de rien, bien dans l'esprit du temps, à consommer sans aucune modération. Mieux vaut en rire !

Chansons du dimanche



SUPER POUVOIR D'ACHAT

Si j’avais le pouvoir d’achat
Aaaaaaah
J’achèterais plein d’objets sans fil
Aaaaaaah
J’achèterais un écran plat
Aaaaaaah
La vie serait plus facile

Je t’achèterais un stylo
Je t’achèterais un cahier
Peut-être même que je pourrais payer
L’université

Donnez, donnez-moi, le pouvoir d’achat
Donnez, donnez-moi, le super marché
Le super pouvoir de pouvoir marcher
Tout en achetant du lait UHT

Donnez, donnez-moi, le pouvoir d’achat…
Donnez, donnez-moi, le pouvoir d’achat…

Si j’avais le pouvoir d’achat
Aaaaaaah
J’achèterais des boites en plastique
Aaaaaaah
J’achèterais une tente Quechua
Aaaaaaah
Aujourd’hui on ne sait jamais

Je t’offrirais le TER
Je t’emmènerais jusqu’à Beauvais
Peut-être même que je pourrais payer
L’hospice de mémé

Si j’avais le pouvoir d’achat, je devrais payer plus d’impôts
Mais en fait je paierais moins d’impôts, car c’est très bien fait les impôts
Si j’avais le pouvoir d’achat, j’prendrais un camembert président
Celui qui sent des pieds, le président y sent des pieds
J’irais chez le coiffeur, oh non pas le coiffeur
Je m’abonnerais à la piscine puis j’irais chez le podologue
Faire enlever mes verrues, je roulerais des heures en vélib
J’achèterais un barbecue, j’achèterais un rottweiler
Pour protéger mon barbecue

Puis je placerais 1000 euros à l’excellent taux de 4% (à intérêt simple), ce qui me fera, au bout de dix ans, la coquette somme de 400 euros. 400 euros, c’est très important, je pourrai m’acheter une brosse à dent, du jus d’ananas, et un téléphone pour pouvoir raquer encore un peu plus…





PETIT CHEMINOT

J'arrive à Paris à l'aéroport
Je prends le train, c'est pas possible
J'arrive à Paris à l'aéroport
Je prends le bus, c'est pas possible

Tout le monde me dit aujourd'hui c'est la grève,
C'est quoi la grève ?

Petit cheminot où es-tu ?
Petit cheminot que fais-tu ?
Petit cheminot pense à moi !
Besoin de toi

Petit cheminot I love you
Petit cheminot I need you
Petit cheminot ne me laisse pas
Chante avec moi

Lalalalala Tchuf, Tchuf !

J'arrive à Paris place de l'Opéra,
Je veux le taxi, c'est pas possible
J'arrive à Paris place de l'Opéra,
Je veux le vélib, c'est pas possible

Tout le monde me dit aujourd'hui c'est la grève,
Encore la grève ?

Petit cheminot où es-tu ?
Petit cheminot que fais-tu ?
Petit cheminot pense à moi !
Besoin de toi

Petit cheminot I love you
Petit cheminot I need you
Petit cheminot ne me laisse pas
Chante avec moi

Lalalalala Tchuf, Tchuf !

Je vais à la Poste, pas possible
Je veux carte postale, pas possible
Je veux l'infirmière, pas possible
Je veux professeur, pas possible
Je veux fonctionnaire, pas possible
Je veux camionneur, pas possible
Je veux rugbyman, pas possible,
Je veux un pute, ça c'est possible

Tout le monde a la grève sauf les putes