samedi 21 mai 2011

Michael Moore, des vérités qui dérangent.


Aucun des films de Michael Moore n'est anodin et les faits qu'il y illustre font souvent dresser les cheveux sur la tête ou poussent à réagir. Et pourtant, que d'efforts sont faits pour le discréditer et l'accuser de tous les maux journalistiques qui soient : manipulation des situations, tronquage des informations, trucage des témoignages... Il faut dire qu'il y va fort, et souvent également sur le ton humoristique. Mais ses ennemis sont puissants. 

Ce fut particulièrement évident lors de la sortie de Fahrenheit 9/11, film à charge contre Georges Bush et qui n'est peut-être pas son meilleur. Le sujet était très difficile : les attentats du 11 septembre 2001 restent des attentats, même s'ils ont été exploités politiquement à outrance. Le film a reçu la Palme d'or 2005 à l'étonnement général.

Si bien qu'on se prend à douter : et s'il fallait se méfier de Michael Moore ? 

C'est que nombre d'éléments, de situations ou de témoignages qu'il rapporte dans ses films ou documentaires sont proprement incroyables au regard de la justice sociale, des libertés, du respect de la personne humaine. Tellement incroyables qu'il en sont comme refoulés, parfaitement connus et vérifiables, mais tellement aberrants qu'on peine à imaginer leur réalité. Michael Moore touche aux fondements : de l'économie, de la société dans laquelle il vit (et qui n'est pas tendre), des relations sociales des êtres humains entre eux, des relations internationales...

La bande annonce de sa dernière production valait le coup d'oeil. Dans ce docu-film, enfin visionné, tourné dans la foulée de la grande crise financière, il s'en donne à coeur joie, si on ose dire. Tout y passe : de la réalité des expulsions provoquées par la crise financière, du cynisme des acteurs du système financier et bancaire US, de la complicité des pouvoirs publics dominés et manipulés par les précédents aux manipulations de l'opinion publique par médias interposés. Le tout conduisant à une démonstration implacable : le capitalisme n'a rien d'un système démocratique, son ressort vital procède d'une imposture (le libre renard dans le libre poulailler) et rien ne garantit qu'il assure le bien-être du plus grand nombre.

Bien sûr, on savait tout cela. Mais qu'un américain le dise haut et fort, et à la manière américaine, c'est puissant. 

Tous les films de Michael Moore sont en DVD pas chers. Ne vous privez pas. Il en reste toujours quelque chose.



mercredi 4 mai 2011

Humour énergétique helvète

Nos amis suisses ne rigolent pas avec l'environnement en général et le nucléaire en particulier... et pourtant, voici une belle série de dessins d'actualité très revigorants et plutôt militants.

Je trouve ces trois-là particulièrement réussis :






Mais ceux-ci valent aussi le coup d'oeil :






Et pour finir, ce dernier, très... bucolique