mercredi 26 octobre 2011

We are the 99%




Le mouvement Occupy Wallstreet qui agite tous les Etats Unis en ce moment est passionnant, car il signifie une modification radicale de l'attitude de la population américaine face à sa société.

Comment un pays aussi inégalitaire, aussi peu soucieux de ses plus faibles que les Etats-Unis, a-t-il pu garder sa cohésion ? Comment n'a-t-il pas versé dans la révolution malgré ces injustices et ces inéquités si évidentes qui choquent les européens bien protégés que nous sommes ?

Parce que l'idéologie libérale qui anime toute la société tenait en respect chacun : j'ai ma chance, tout le monde a sa chance, je peux accéder à l'élite par mon travail et ma motivation. Mais ce que l'idéologie libérale ne livre pas clairement - toute idéologie est mensongère - c'est que cet accès n'est possible que sur le mode individuel et qu'il ne concerne qu'une minorité : 1%.

D'où le slogan : We are the 99%



Mais ceci signifie clairement cette fois que l'idéologie libérale n'agit plus, qu'elle n'est plus suffisante pour assurer la cohésion de la société US, que le mensonge est dévoilé : malgré mon travail, malgré ma motivation, ils ne seront que 1% à profiter du système... et je ne serai pas forcément dedans.

Comme les américains ne font pas les choses à moitié, le mouvement Occupy Wall Street, qui existe bien évidemment sur tous les réseaux sociaux et partout sur l'internet, mais aussi dans la vraie réalité, n'est pas prêt de faiblir.

Alors, où va-t-on, si maintenant ce sont les américains qui font la Révolution ?!


samedi 15 octobre 2011

Réalisme délirant

Grand amateur de réalisme socialiste évechelé, le blog "En attendant la révolution" ne pouvait faire moins que de mettre en ligne ces somptueux extraits de l'ouverture des grands jeux sportifs universels de la Corée du Nord, qui se déroula dans l'enthousiasme délirant des foules le 1° août dernier. Il n'en reste qu'un, c'est celui-là : que nul ne l'ignore et que tous admirent !


samedi 8 octobre 2011

Univers impitoyable


Implacables, ces 27 témoignages sur les moeurs développées par Monsieur Sarkozy, et déjà bien avant qu'il ne soit Président. Tout le monde y passe : magistrats, préfets, diplomates, journalistes, amis et ennemis politiques, témoins gênants, hauts responsables de la sécurité publique, banquier...

Et à chaque fois les mêmes phénomènes : arbitraire, intempérance, intolérance, utilisation abusive des moyens de l'Etat, volonté d'humilier, de casser, d'avantager ses amis supposés... avant que ceux-ci ne fassent à leur tour les frais l'hyper-ego du monarque.

Mais au delà de ce déballage visant un seul homme, on découvre hélas un univers impitoyable, tissé de reniements, de trahisons, de fausse confiance et de coups bas. Est-ce ce prix humainement exorbitant qu'il faut payer pour gagner son pouvoir sur ses semblables ? On se prend à douter.

Quelques extraits des 7 premiers témoignages. Le reste est à l'avenant.




Elle ne m'a jamais donné signe de vie. Alors que je ne suis dévoué à elle pendant sept ans. J'ai pris des coups pour elle, j'en ai oublié ma carrière. J'en conclus qu'en fait, il n'y a pas de contenu chez MAM, pas de valeurs
(David Sénat, Magistrat, ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie, écarté brutalement pour avoir été soupçonné d'informer la presse sur l'affaire Bettencourt )

J'étais une cible intéressante (...) très en pointe dans l'affaire Gandrange où je mets directement en cause Sarko
(Aurélie Filipetti, Députée PS, après la publication dans la presse d'une plainte déposée par elle concernant sa vie privée)

Comment un Président de la République Française, en l'occurrence Nicolas Sarkozy, a-t-il pu arriver à sanctionner si lourdement l'expression d'une idée différente ?
(Jean-Hugues Matelly, Chef d'escadron de la Gendarmerie nationale, premier officier de l'armée à avoir été radié par un décret du Président de la république, suite à sa critique du rapprochement Police-Gendarmerie)

Lors de la visite du Président, le Préfet a cherché à assurer la sécurité et il l'a fait. Cette décision est disproportionnée. Je trouve que c'est faire fi avec beaucoup de légèreté de la représentation de l'Etat dans les départements. Et c'est aussi très contre-productif sur le plan politique.
(Jean-François Le Grand, Sénateur UMP et Président du Conseil général de la Manche, concernant l'éviction du Préfet Jean Charbonniaud suite à une visite agitée de Sarko à Saint Lo)


Interrogé sur Europe 1, Woerth m'a lachée. (...) C'est dans ces moments-là que la personnalité des gens se révèle
(Christine Boutin, à propos de la polémique sur le salaire touché pour sa mission sur la mondialisation suite à son éviction du gouvernement)

Il n'a pas de mots assez forts pour fustiger le "mépris" présidentiel pour ce grand corps de l'Etat qu'est l'administration préfectorale, dire son regret de voir le chef de l'Etat "casser tous les corps intermédiaires", préfets, magistrats, conseillers d'Etat, diplomates...
(à propos de Pierre Bousquet de Florian, Préfet, ex-responsable de la DST, inquiété dans le cadre de l'affaire Clearstream)

Je tiens à préciser que le Ministre de l'Intérieur [Sarko], quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité
(Alain Genestar, ex-Directeur de Paris-Match, écarté suite à la publication en aout 2005 à la une du magazine d'une photographie de Cécilia Sarkozy au bras de son amant Richard Attias)


dimanche 2 octobre 2011

Vigilance, camarades citoyens !


Et oui, le mur de Berlin est tombé... et le Sénat, à gauche depuis dimanche dernier, vient d'élire un président socialiste. OOuups ! Notre Naboléon national aura donc réussi à perdre TOUTES les élections depuis la sienne en 2007, y inclus les sénatoriales, pourtant taillées sur mesure à l'avantage de la droite depuis toujours.

Une espèce de record, qui diminue certes la capacité de nuisance de l'intéressé... Mais ce dernier, qui n'a plus grand chose à perdre sauf l'essentiel, son opposition interne étant muselée, reste encore capable d'inventer dans les quelques mois qui lui restent de nouveaux moyens pour poursuivre l'entreprise de démolition de la société française qu'il a si bien entamée depuis son accession à la Magistrature suprême, comme on dit... A son profit ou à celui de ses amis, comme il se doit.

Vigilance, camarades citoyens.