lundi 19 décembre 2011

Changement d'ère

- Le bureau officiel de la statistique dit qu'un américain sur six est sous le seuil de pauvreté !
- Et vous voudriez que je paie pour cette mauvaise décision d'être pauvre ?

Deux longs mois sans message sur le blog "En attendant" : voilà qui mérite explication. C'est qu'un blog, ce n'est pas la réalité... et la réalité nationale, européenne, internationale, à bien des égards révolutionnaire, avait beaucoup à offrir dans la période.

Résumons : alertes sur l'endettement public, attaques contre la zone Euro, leadership économique des pays émergents. L'avantage des crises, il faut bien qu'il y en ait, c'est qu'elles dévoilent de manière particulièrement évidente les mécanismes économiques mis en oeuvre par les pouvoirs politiques et économiques.

Alertes sur l'endettement public : cet endettement serait sans doute bien moindre en France si le gouvernement n'avait pas multiplié les cadeaux fiscaux et autres complaisances ni dépensé sans compter pour renflouer les banques en 2008. Ajoutons que si l'endettement public est un indice du bien vivre ensemble - comme il devrait l'être - et qu'en la matière le contrôle et la rigueur de la dépense doivent être de mise, l'exemple ne vient pas d'en haut : la seule application de la TVA à 5,5% à la restauration ruine les efforts représentés par la suppression d'un poste de fonctionnaire d'Etatsur deux au départ en retraite, pratique mise en oeuvre il y a trois années déjà. Alors, comment ne pas penser que l'endettement public est bien creusé par une politique droitière, clientéliste et au final aberrante ?



Attaques contre la zone Euro : mais comment entendre sans bouillir ces cris d'orfraies ? Qui au juste parmi les responsables un peu avertis ignorait que le péché originel fondateur de l'Euro se paierait cash un beau jour, qui semble bien être advenu ? L'addition est lourde, des approximations et de la médiocrité des dirigeants européens de ces dernières années : admission dans la zone Euro de pays qui n'ont rien à y faire, absence de gouvernance économique intégrée, transformant la monnaie commune en chèque en blanc pour le sud de l'Europe, affaiblissement des institutions communes de l'Union européenne au profit d'une logique intergouvernementale où le tandem essoufflé Merkozy, politiquement en bout de course dans leurs pays respectifs, dicte sa pauvre loi à tous les autres dirigeants, qui valsent d'ailleurs au gré des notations et des marchés.

A gauche : les manifestants de Wall Street, incarcérés pour avoir protesté
A droite : les banquiers de Wall Street, incarcérés pour avoir détruit l'économie mondiale

Leadership économique des pays émergents : encore une fois, comment s'étonner du rôle éminent des BRICS, qui croulent sous les liquidités, mais aussi sous les injustices, la maltraitance de leurs populations, l'indigence de leurs services publics, les inégalités économiques abyssales... Est-ce vraiment ce modèle qu'il faut adapter pour s'en sortir ? Pas certain. En tout cas on n'en a pas envie.

(Dîner d'Etat pour la Chine)
Ecoute, si tu veux m'emprunter de l'argent, tu n'as qu'à le dire !

Alors que faire ? Il appartiendra d'abord aux dirigeants politiques qui seront nouvellement élus en France et en Allemagne en 2012 et 2013 de rénover leur message... Car il faut, notamment en France, faire comprendre que l'argent public est infiniment respectable et qu'il doit être infiniment respecté dans son usage. Ensuite, enfin passer de l'autre côté de la rivière et ne pas rester au milieu du gué de l'Euro : instituer une vraie gouvernance économique européenne, à moins de 27 pays à l'évidence, organiser la convergence des économies, des niveaux de vie, des conditions sociales... Enfin ! 

Ou bien alors, revenir en arrière et replonger dans les facilités de l'inflation et du taux relatif des monnaies entre elles... Ce qui marque évidemment la fin de la monnaie commune.  Pourquoi pas, mais au moins le choix doit-il être clair.

En somme, quelques mois passionnants s'ouvrent à nous. Ardus aussi.

Une répartition en forme de coupe de Champagne
En haut, les plus riches possèdent 82.7% de la richesse mondiale



mercredi 26 octobre 2011

We are the 99%




Le mouvement Occupy Wallstreet qui agite tous les Etats Unis en ce moment est passionnant, car il signifie une modification radicale de l'attitude de la population américaine face à sa société.

Comment un pays aussi inégalitaire, aussi peu soucieux de ses plus faibles que les Etats-Unis, a-t-il pu garder sa cohésion ? Comment n'a-t-il pas versé dans la révolution malgré ces injustices et ces inéquités si évidentes qui choquent les européens bien protégés que nous sommes ?

Parce que l'idéologie libérale qui anime toute la société tenait en respect chacun : j'ai ma chance, tout le monde a sa chance, je peux accéder à l'élite par mon travail et ma motivation. Mais ce que l'idéologie libérale ne livre pas clairement - toute idéologie est mensongère - c'est que cet accès n'est possible que sur le mode individuel et qu'il ne concerne qu'une minorité : 1%.

D'où le slogan : We are the 99%



Mais ceci signifie clairement cette fois que l'idéologie libérale n'agit plus, qu'elle n'est plus suffisante pour assurer la cohésion de la société US, que le mensonge est dévoilé : malgré mon travail, malgré ma motivation, ils ne seront que 1% à profiter du système... et je ne serai pas forcément dedans.

Comme les américains ne font pas les choses à moitié, le mouvement Occupy Wall Street, qui existe bien évidemment sur tous les réseaux sociaux et partout sur l'internet, mais aussi dans la vraie réalité, n'est pas prêt de faiblir.

Alors, où va-t-on, si maintenant ce sont les américains qui font la Révolution ?!


samedi 15 octobre 2011

Réalisme délirant

Grand amateur de réalisme socialiste évechelé, le blog "En attendant la révolution" ne pouvait faire moins que de mettre en ligne ces somptueux extraits de l'ouverture des grands jeux sportifs universels de la Corée du Nord, qui se déroula dans l'enthousiasme délirant des foules le 1° août dernier. Il n'en reste qu'un, c'est celui-là : que nul ne l'ignore et que tous admirent !


samedi 8 octobre 2011

Univers impitoyable


Implacables, ces 27 témoignages sur les moeurs développées par Monsieur Sarkozy, et déjà bien avant qu'il ne soit Président. Tout le monde y passe : magistrats, préfets, diplomates, journalistes, amis et ennemis politiques, témoins gênants, hauts responsables de la sécurité publique, banquier...

Et à chaque fois les mêmes phénomènes : arbitraire, intempérance, intolérance, utilisation abusive des moyens de l'Etat, volonté d'humilier, de casser, d'avantager ses amis supposés... avant que ceux-ci ne fassent à leur tour les frais l'hyper-ego du monarque.

Mais au delà de ce déballage visant un seul homme, on découvre hélas un univers impitoyable, tissé de reniements, de trahisons, de fausse confiance et de coups bas. Est-ce ce prix humainement exorbitant qu'il faut payer pour gagner son pouvoir sur ses semblables ? On se prend à douter.

Quelques extraits des 7 premiers témoignages. Le reste est à l'avenant.




Elle ne m'a jamais donné signe de vie. Alors que je ne suis dévoué à elle pendant sept ans. J'ai pris des coups pour elle, j'en ai oublié ma carrière. J'en conclus qu'en fait, il n'y a pas de contenu chez MAM, pas de valeurs
(David Sénat, Magistrat, ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie, écarté brutalement pour avoir été soupçonné d'informer la presse sur l'affaire Bettencourt )

J'étais une cible intéressante (...) très en pointe dans l'affaire Gandrange où je mets directement en cause Sarko
(Aurélie Filipetti, Députée PS, après la publication dans la presse d'une plainte déposée par elle concernant sa vie privée)

Comment un Président de la République Française, en l'occurrence Nicolas Sarkozy, a-t-il pu arriver à sanctionner si lourdement l'expression d'une idée différente ?
(Jean-Hugues Matelly, Chef d'escadron de la Gendarmerie nationale, premier officier de l'armée à avoir été radié par un décret du Président de la république, suite à sa critique du rapprochement Police-Gendarmerie)

Lors de la visite du Président, le Préfet a cherché à assurer la sécurité et il l'a fait. Cette décision est disproportionnée. Je trouve que c'est faire fi avec beaucoup de légèreté de la représentation de l'Etat dans les départements. Et c'est aussi très contre-productif sur le plan politique.
(Jean-François Le Grand, Sénateur UMP et Président du Conseil général de la Manche, concernant l'éviction du Préfet Jean Charbonniaud suite à une visite agitée de Sarko à Saint Lo)


Interrogé sur Europe 1, Woerth m'a lachée. (...) C'est dans ces moments-là que la personnalité des gens se révèle
(Christine Boutin, à propos de la polémique sur le salaire touché pour sa mission sur la mondialisation suite à son éviction du gouvernement)

Il n'a pas de mots assez forts pour fustiger le "mépris" présidentiel pour ce grand corps de l'Etat qu'est l'administration préfectorale, dire son regret de voir le chef de l'Etat "casser tous les corps intermédiaires", préfets, magistrats, conseillers d'Etat, diplomates...
(à propos de Pierre Bousquet de Florian, Préfet, ex-responsable de la DST, inquiété dans le cadre de l'affaire Clearstream)

Je tiens à préciser que le Ministre de l'Intérieur [Sarko], quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité
(Alain Genestar, ex-Directeur de Paris-Match, écarté suite à la publication en aout 2005 à la une du magazine d'une photographie de Cécilia Sarkozy au bras de son amant Richard Attias)


dimanche 2 octobre 2011

Vigilance, camarades citoyens !


Et oui, le mur de Berlin est tombé... et le Sénat, à gauche depuis dimanche dernier, vient d'élire un président socialiste. OOuups ! Notre Naboléon national aura donc réussi à perdre TOUTES les élections depuis la sienne en 2007, y inclus les sénatoriales, pourtant taillées sur mesure à l'avantage de la droite depuis toujours.

Une espèce de record, qui diminue certes la capacité de nuisance de l'intéressé... Mais ce dernier, qui n'a plus grand chose à perdre sauf l'essentiel, son opposition interne étant muselée, reste encore capable d'inventer dans les quelques mois qui lui restent de nouveaux moyens pour poursuivre l'entreprise de démolition de la société française qu'il a si bien entamée depuis son accession à la Magistrature suprême, comme on dit... A son profit ou à celui de ses amis, comme il se doit.

Vigilance, camarades citoyens.


dimanche 4 septembre 2011

Fin de règne



Il faudrait écrire quelque chose d'intelligent sur les fins de règne. Monarchistes invétérés habillés en républicains tardivement, les Français connaissent bien ces périodes crépusculaires au cours desquelles la violence des attaques et coups bas sont à la mesure de l'image que le souverain a voulu donner de lui-même, et d'autant plus violents que les faits enfin avoués - sinon avouables - mettent à mal cette image fabriquée  et artificiellement entretenue.

Pour les monarques d'autrefois, ces fins de règne pouvaient être soit très longues - Versailles s'est transformé progressivement en quasi-maison de retraite à mesure que Louis XIV n'en finissait pas de vieillir - soit inconnues ou très courtes, quand un mauvais mal ou un mauvais combat emportait sa Majesté d'un seul coup d'un seul.

En République, au moins, on sait quand le mandat du souverain élu se termine. Et les fins de règne sont donc  prévisibles, sauf accident de type mai 68 ou maladie pompidolienne. 


Nous y voilà à nouveau. Cette fois, le petit roi est bien nu, son entourage ne sait plus le masquer et multiplie les bourdes, illustrant tous les jours de parfaite manière la déconnexion totale du pouvoir et de ses mandants.

En clair, rien ne va et les langues se délient.

Rien ne va : pagaille financière et fiscale, secteur social et services publics d'Etat en miettes, politique industrielle et agricole illisible, sécurité publique et diplomatie en berne - l'épisode libyen, inachevé au demeurant, ne peut masquer les compromissions et complaisances avec tous les dictateurs de la zone, Kadhafi compris... On en passe.

Les langues se délient : on n'aura reculé devant rien pour conforter sa cupidité du pouvoir. Écoutes illégales, pressions invraisemblables sur les responsables de tout poil qui n'ont pour seul défaut que leur conscience personnelle et professionnelle, utilisation de l'appareil d'Etat au profit de sa caste, manipulations de l'opinion, volontarisme insensé, entêtement personnel (le taux réduit de TVA pour les restaurateurs... inutile et coûteuse lubie maintenue envers et contre tout !)... On en passe aussi.

Et nous voici en train de compter les jours, comme les marches d'un escalier qui n'en finit pas de descendre. Et sans être vraiment sûr qu'au bout du bout, tout en bas, on y trouvera un ascenseur tout rose... ou de de noires oubliettes malodorantes.



samedi 13 août 2011

Rions sous la pluie : l'été des Cartoons (Europe)

Puisqu'il ne cesse pas de flotter dans cet été qui n'en finit pas de se pourrir, voici la suite de la tournée cartoons d'été, côté Europe cette fois.

(Métro d'Oslo) Suite à un incident à la station "Rue de Bergen", 
tout a changé et rien ne sera plus jamais comme avant


Angela : Qu'est ce que c'est que ça ? 
Nicolas : L'Italie peut-être, ou l'Espagne, ou les deux !?

Qui a peur de la méchante crise ?







Grèce : problème résolu !
Le commerçant : d'une manière ou d'une autre, il faudra bien réduire notre montagne de dettes.
Sur la pancarte : Kebab, 1 600 000 € etc.



Sources: New Yorker (premier dessin) et Courrier international

Rions sous la pluie : l'été des Cartoons (USA)

Qu'ils soient européens ou américains, les dessinateurs de presse ne chôment pas. Et même ils se déchaînent. Il faut dire que l'actualité économique des deux côtés de l'Atlantique se prête à la caricature.

Alors, vaut-il mieux en rire... mais un peu jaune quand même. Petite sélection des cartoons USA, l'Europe aura son tour dans un prochain message...

L'âne démocrate : laisse moi le volant !
L'éléphant républicain : pas question, c'est moi qui conduit, dégage !

Sur le journal : "l'Or à 1 800$"
La femme : "As-tu vu mes bijoux ?"

 
La bourse m'a ratatiné mon épargne-retraite.
Il va falloir que je travaille des années en plus avant
de partir en retraite... quand j'aurai trouvé un job...


Sur l'arbre : la Dette
Sur la hache : économies budgétaires

Le compromis sur le budget envoie 
un message clair au monde entier :
nous négocions maintenant avec les terroristes.

Pas de panique, rappelez vous que nous nous portons mieux
que la plupart des autres pays du monde !

Dégradés !

Source : USA Today

dimanche 31 juillet 2011

Avis de recherche


L'Europe : quel numéro de téléphone ? raillait un Président américain. L'Europe, quels gouvernants, en effet ? Angela, Nicolas ? Quels autres ?

Bref, un gros bazar duquel personne n'est vraiment à la hauteur.

Mitterrand et Kohl doivent bien rigoler, d'outre leurs tombes. Regarde ce que nous leur avons légué : une banque centrale européenne et une monnaie unique que personne n'est capable de piloter, comme un canard sans tête qui court sans direction. Mais pouvions nous savoir qu'ils seraient assez incapables pour le laisser courir au gré des marchés sans pouvoir le rattraper ?

Au secours, Monsieur Delors, revenez !

mardi 26 juillet 2011

Le ventre est encore fécond...



Vendredi 22 juillet dans l'après-midi, une bombe de forte puissance endommage les immeubles gouvernementaux de la paisible Norvège. Peu après, 86 jeunes trouvent la mort sous les balles de l'illuminé responsable de l'attentat. On trouve ensuite sur internet dans ses productions toute la vulgate de la droite extrême.

Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester
Les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder.
Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde !
Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut
Pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt :
Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde

Bertolt Brecht, La Résistible Ascension d'Arturo Ui (trad. Armand Jacob) (1941)

mardi 14 juin 2011

Quand ça veut pas, ça veut pas !



On guettait l'anniversaire : le voici. Un an que la Belgique est privée de gouvernement. Et pourtant, elle tourne !



Bon, faisons un rapide point de situation. Dernier événement majeur de la Crise : Elio di Rupo est désigné le 17 mai dernier Formateur par le Roi. C'est le premier Formateur désigné depuis le début de la crise. Elio di Rupo est donc jugé capable de former un gouvernement, pourrait-on penser. Et bien non : Mission impossible titre le Soir du 17 mai. C'est pas mal, comme feuille de route.

17 mai, 17 mai... Que se passait-il ? Et bien... Tous les médias parlaient de l'affaire DSK, qui venait d'exploser. Quand ça veut pas...

Et qu'apprend-on ces jours ci : le pauvre Elio di Rupo, opéré des cordes vocales, est sans voix. Quand ça veut pas, décidément... La suite au prochain épisode ! Amis belges, je vous aime.

Trouver un gouvernement pour un peuple qui est capable de faire ceci...
 et en deux langues ! C'est pas gagné.

vendredi 10 juin 2011

samedi 21 mai 2011

Michael Moore, des vérités qui dérangent.


Aucun des films de Michael Moore n'est anodin et les faits qu'il y illustre font souvent dresser les cheveux sur la tête ou poussent à réagir. Et pourtant, que d'efforts sont faits pour le discréditer et l'accuser de tous les maux journalistiques qui soient : manipulation des situations, tronquage des informations, trucage des témoignages... Il faut dire qu'il y va fort, et souvent également sur le ton humoristique. Mais ses ennemis sont puissants. 

Ce fut particulièrement évident lors de la sortie de Fahrenheit 9/11, film à charge contre Georges Bush et qui n'est peut-être pas son meilleur. Le sujet était très difficile : les attentats du 11 septembre 2001 restent des attentats, même s'ils ont été exploités politiquement à outrance. Le film a reçu la Palme d'or 2005 à l'étonnement général.

Si bien qu'on se prend à douter : et s'il fallait se méfier de Michael Moore ? 

C'est que nombre d'éléments, de situations ou de témoignages qu'il rapporte dans ses films ou documentaires sont proprement incroyables au regard de la justice sociale, des libertés, du respect de la personne humaine. Tellement incroyables qu'il en sont comme refoulés, parfaitement connus et vérifiables, mais tellement aberrants qu'on peine à imaginer leur réalité. Michael Moore touche aux fondements : de l'économie, de la société dans laquelle il vit (et qui n'est pas tendre), des relations sociales des êtres humains entre eux, des relations internationales...

La bande annonce de sa dernière production valait le coup d'oeil. Dans ce docu-film, enfin visionné, tourné dans la foulée de la grande crise financière, il s'en donne à coeur joie, si on ose dire. Tout y passe : de la réalité des expulsions provoquées par la crise financière, du cynisme des acteurs du système financier et bancaire US, de la complicité des pouvoirs publics dominés et manipulés par les précédents aux manipulations de l'opinion publique par médias interposés. Le tout conduisant à une démonstration implacable : le capitalisme n'a rien d'un système démocratique, son ressort vital procède d'une imposture (le libre renard dans le libre poulailler) et rien ne garantit qu'il assure le bien-être du plus grand nombre.

Bien sûr, on savait tout cela. Mais qu'un américain le dise haut et fort, et à la manière américaine, c'est puissant. 

Tous les films de Michael Moore sont en DVD pas chers. Ne vous privez pas. Il en reste toujours quelque chose.



mercredi 4 mai 2011

Humour énergétique helvète

Nos amis suisses ne rigolent pas avec l'environnement en général et le nucléaire en particulier... et pourtant, voici une belle série de dessins d'actualité très revigorants et plutôt militants.

Je trouve ces trois-là particulièrement réussis :






Mais ceux-ci valent aussi le coup d'oeil :






Et pour finir, ce dernier, très... bucolique