lundi 25 avril 2011

Le cul par terre, c'est la faute à Zadig et Voltaire...

... le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Schengen !

M'enfin, qu'est-ce que c'est que cette histoire de dénoncer, suspendre ou que sais-je encore les accords de Schengen ? Et pourquoi pas rétablir la peine de mort, tant qu'on y est ? Piétinons sans vergogne tous les accords internationaux de la France, le traité de Rome et la convention européenne des droits de l'homme en premier, il en restera toujours quelque chose...

Les premiers immigrants illégaux :
 "Pas de carte verte, pas de visa ?? 
Je suis désolé... il nous faut des papiers"

Et, encore une fois, le cynisme gouvernemental explose... Un millier de Tunisiens à la frontière franco-italienne, belle occasion d'agiter l'épouvantail de la marée migratoire ! Tunisiens qui sont nos amis en principe, mais attention : pas tous : seulement les riches, et tant pis s'ils sont dictateurs.

Pas d'autre solution que de faire confiance à l'immense rationalité de l'électorat : qu'il chasse dès que possible ce triste clown et ses épigones, qui marchandent les valeurs de la République sur les étals peu reluisants de l'extrême droite. Ras le Bol !




jeudi 21 avril 2011

Oignons durables ?



Mais quel est donc ce monde où l'on est obligé d'acheter des oignons... de Nouvelle Zélande quand on a pas trop le temps de choisir son magasin. Expérience vécue ce jour. J'espère qu'au moins ils n'ont pas trop le gout de kérosène. 


Développement durable, vous avez dit développement durable ???

vendredi 15 avril 2011

Vieille recette ultralibérale



Vieille recette ultra-libérale bien illustrée dans cet article, mais on pourra multiplier à l'envi des l'exemples : puisqu'on ne peut pas supprimer sans protestations les services publics - et pour cause : ceux qui en ont besoin sont l'immense majorité - dégradons les progressivement en les étouffant sous la réduction de leur moyens. La souffrance des usagers et professionnels concernés ne compte évidemment pas. Accusons ensuite ces derniers d'incompétence... et incriminons ensuite "l'esprit d'assistanat qui ne sait pas faire de qualité ni d'efficacité". 

Laisser mijoter et réduire encore la sauce, puis remettre au privé tout de qui comporte une promesse de rentabilité au motif qu'il fera beaucoup mieux. Adapter Lois et Décrets en conséquence, sans oublier la case "Bruxelles" ni "OMC" svp.

Assaisonner tout au long de discours fatalistes arômatisé "mondialisation" ou, selon les goûts "globalisation". Laisser tout  le reste faire long feu jusqu'à évaporation complète.  Bon appétit, M'ssieurs'Dames !



mercredi 6 avril 2011

Front national : c'est normal


Maintenant que l'après-élection cantonale est passé de mode, on peut revenir sur les cris des orfraies bien pensantes qui ont accueilli les scores du FN lors du scrutin.

Mais que les choses soient claires tout d'abord : il ne s'agit pas ici de légitimer des idées aussi néfastes à la démocratie et aussi nuisibles à la vie sociale que celles de Marine Le Pen et consorts. Il s'agit d'essayer, avec un peu de détachement, de rationaliser le phénomène.

Les composantes observables de ce carton du Front national sont aisément repérables :
- crise de l'emploi et mal de vivre, comme en témoigne la carte du vote FN, en grande partie alimenté par les régions du quart nord est, celles que l'on connait le mieux
- légitimation des idées et du discours frontiste par une partie des élites droitières du pays, dans de sordides calculs politicards
- faiblesse insigne des partis de gauche, empêtrés dans leurs salmigondis internes et complètement déconnectés de leurs mandants populaires possibles : PS trop peu représentatif et isolé des réalités populaires, Verts déboussolés par leur fusion forcée avec Europe-écologie, leur impossible candidate et leur plan B médiatique non moins impossible, partis d'extrême gauche insignifiants, à l'exception notable du parti de gauche, ce dernier toutefois complètement handicapé par la crise de leadership dont a profité Melenchon pour s'imposer.


Si on ajoute la stratégie de Marine Le Pen pour faire oublier les écarts de langage paternels... Bingo !

Nous sommes sans doute maintenant tout près de ce que nos amis démocrates italiens, qui en connaissent un rayon en la matière, sont navrés d'appeler la démocratie de l'impuissance : on va dans le mur, on a la claire conscience d'y aller, mais on y va quand même...

Alors que faire ?

Certainement pas stigmatiser, montrer du doigt, condamner : le vote Front national, avant d'être une posture individuelle, obéit à des constantes sociologiques fondamentales qui n'ont qu'un rapport distancié avec la volonté consciente des personnes. De plus, stigmatiser n'a guère d'efficacité quand on a boulot, une maison, une bagnole, et qu'on a aucun souci pour payer ses factures, et partir en vacances en plus.

Très certainement faut-il se battre, authentiquement, et avec tous les moyens qu'on peut avoir à sa disposition, individuellement et collectivement, pour que notre société rétablisse enfin un domaine d'égalité entre les citoyens estimé suffisant par eux-mêmes pour éviter la bascule à l'extrême. Mais encore faut-il encore être capable de percevoir, au delà de tous les égoïsmes catégoriels, une valeur fondamentale qui fait l'être humain : la solidarité, qui est elle-même une figure de la fraternité. Pas vraiment à la mode ni télégénique Allez, au boulot !