samedi 18 février 2012

Tyranneau



Il l'aura bien cherché. La promesse d'une vaste déculottée du locataire élyséen fait chaud au coeur des démocrates, même si peau de l'ours ne peut encore être vendue.

On retiendra d'abord cet article, qui traduit assez bien la période détestable qu'il vient d'infliger à la société française, en se couvrant de la cape d'invisibilité de la crise pour avancer encore plus loin son projet ultra-libéral.

On retiendra ensuite l'entrée en campagne sur le thème des Valeurs, dans un Figaro Magazine encore plus servile que servile.

Le mot Valeur doit éveiller la méfiance : il fait partie de ces termes, qui, trop employés, signifient que la chose correspondante fait défaut... tout comme Citoyenneté, Ethique, Laïcité, Démocratie...

Mots-valises commodes, mais qui ne signifient rien d'autre que leur manque car il désignent d'abord des pratiques et des comportements qui doivent dans le même temps qu'ils sont prononcés être vérifiés dans une réalité sociale et politique pour être valablement employés. L'exercice ne pardonne pas s'agissant de Sarko.



Enfin, le bouquet : un premier discours de campagne dont un des motifs est le dialogue direct avec les Français. Et nous voici nous approchant à toute allure de cette société de cauchemard qu'un Michel Rocard avait un jour bien décrite : le pouvoir, le peuple... et la télé au milieu. Associations, syndicats, corps intermédiaires, contre-pouvoirs organisés, régulations institutionnelles : au rebut de l'histoire...

Point n'est besoin d'épiloguer pour désigner la pente sur laquelle ce candidat nous précipite