samedi 18 septembre 2010

Chérie, le Président a rétréci !




Alors celle là, il ne fallait pas la louper, la une de The Economist de la semaine dernière que voilà. Nos amis libéraux d'outre-manche ont donc sérieusement revu à la baisse les espérances qu'ils fondaient sur Sarko pour convertir la France à l'ultra-libéralisme.

En effet, on n'oubliera pas la une d'il y a quelques années :


Sic transit. Si même les libéraux anglais lâchent Sarko, après l'ONU, l'Union européenne, les USA, les Pays africains et le Pape...

Le Président qui rétrécit est un clin d'oeil évident à cette autre une d'un autre grand magazine. Il s'agissait de Bill Clinton en 1993, une année après son accession à la Présidence, empêtré dans ses difficultés intérieures concernant la mise en place d'un système de santé, et par l'engagement catastrophique de l'armée américaine en Somalie - Restore Hope, cela s'appelait.



samedi 11 septembre 2010

62, pas de quartiers !




Voilà, c'est fait. L'assemblée nationale, sous la pression sarkoziste, vient de voter la retraite à 62 ans, démentant la promesse électorale du guignol de l'Elysée - mais il est vrai qu'il n'en est plus à une guignolade près - et introduisant dans le dispositif de protection sociale la plus flagrante des inégalités : celle des conditions de travail. 62 ans pour tout le monde, aberrant ! Et ce sont les mêmes qui ont voté cela, qui vous expliquaient naguère que la société où tout le monde faisait la même chose en même temps par décret du méchant Etat interventionniste, c'était bien fini, promis-juré-craché.

Pour le coup, fixer un âge relève bien de la fixation idéologique et de la volonté d'en découdre avec les partenaires sociaux, dans un style à la hussarde qui ne portera à l'évidence pas chance à ses inspirateurs. Dans une société raisonnablement dirigée, qu'est ce qui empêchait au juste de réfléchir, vraiment et collégialement, à un système à modulation, où chacun gardait la possibilité de choisir sa retraite, selon ses aspirations et son style de vie souhaité ?

Quant au financement de la chose, elle repose en effet à 90% sur les salariés, et parmi eux d'abord sur les plus défavorisés. Super politique !

Enfin, prenons date : la gauche clame partout qu'elle rétablira les 60 ans dès qu'elle le pourra. Chiche ?


mardi 7 septembre 2010

Défiler ou rentrer son bois ?


C'est l'automne, c'est jour de grève. Assez de cette politique de remise en cause systématique de tous les acquis sociaux au bénéfice des plus riches, toujours à leur bénéfice.

Mais que faire ? 5 m3 de bois coupé à 33 cm (c'est triple travail) à rentrer - il pleut - alors qu'il faudrait aller défiler.

Et puis ce besoin de faire quelque chose de concret, de tangible, de mesurable : le bois est rentré, rangé, protégé.

Mais l'honneur est sauf : la grève, c'est ne pas aller travailler, même si on ne défile pas.